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Publié le 29-04-2021

Alexis Vuillermoz : « C’est le côté sympa de cette aventure humaine »

Nous nous sommes entretenus avec Alexis Vuillermoz, quelques jours avant son retour à la compétition sur le Tour du Rwanda.

Une remise en route plus rapide que prévue

Le 8 mars dernier, sur la deuxième étape de Paris-Nice, Alexis Vuillermoz est lourdement tombé entraînant ainsi pour lui, une convalescence de plusieurs semaines. C’est seulement 15 jours après sa chute que le Jurassien a pu redonner ses premiers coups de pédales post-blessure.

« J’ai finalement pu reprendre assez vite même si j’avais encore quelques douleurs quand j’étais sur le vélo. Après ça, je suis parti m’entraîner en altitude en Andorre et à la maison. Ce que je peux dire, c’est que la forme est bien revenue. Après, j’ai conscience qu’il me manquera forcément un peu de force dans un premier temps, mais cela reviendra avec l’enchaînement des courses »

Initialement prévu sur le Tour du Jura (reporté), Alexis effectuera en fin de compte son retour à la compétition sur le Tour du Rwanda, du 2 au 9 mai.

Une course en haute altitude

« On m’a proposé de faire le Tour du Rwanda au mois de mai plutôt qu’un stage en altitude. Cela me convenait bien car je peux ainsi concilier préparation en hypoxie et compétition »

Les huit étapes prévues sur cette édition n’offriront aucun moment de répit aux coureurs. L’épreuve rwandaise se déroule quasi exclusivement en montagne avec tous les jours, une succession de montées et de descentes, pour un dénivelé total de 16 347 mètres !

« Sur le parcours, il y a beaucoup de cols situés à plus de 2000m d’altitude ce qui va rendre la course très dure. Ce ne sera pas forcément des longues montées, mais il y aura beaucoup de difficultés répertoriées à franchir, ce sera usant. Il faut se méfier des coureurs érythréens ou colombiens qui sont habitués à courir dans ces conditions. Ils risquent d’être redoutable »

Nos cinq coureurs sélectionnés sont arrivés en début de semaine à Kigali. Ce temps d’acclimatation avant le départ de la course est nécessaire afin de préparer leur organisme à l’altitude.

Première course en Afrique pour Alexis

« C’est la première fois que je vais faire une compétition sur route en Afrique. J’ai déjà eu la chance de rouler en Amérique latine par le passé, mais jamais sur ce continent et encore moins sur des hauts plateaux comme ici en altitude »

Pour nos athlètes, cette course restera forcément gravée dans leur mémoire tant du point de vue culturel qu’émotionnel.

« C’est vrai que c’est le côté sympa de cette aventure humaine. On découvre de nouveaux paysages, de nouvelles cultures. C’est un pays qui est riche en histoire ! Les gens ici sont dévoués, souriants et accueillants. Ça fait chaud au cœur de voir les enfants heureux quand nous passons devant eux à vélo. Ici, il y a une grande prise de conscience au niveau de la préservation de l’environnement. Tout est très propre, ils ont interdit les pesticides et les sacs en plastique dans les supermarchés. Quand j’arrive dans un pays, j’aime bien me renseigner en regardant des reportages. J’estime que c’est important de découvrir et de s’intéresser à la culture locale du pays qui nous accueille »

Après le Tour du Rwanda, Alexis aura en point de mire le Tour de Suisse avant le grand objectif de sa saison, le Tour de France.