skip to Main Content

Publié le 25-01-2016

Tropicale – Une semaine en fanfare

A l’issue d’une semaine superbe marquée par trois victoires d’étapes, et le succès final au classement général, Adrien Petit remporte la première course à étapes de sa carrière pro. Le natif d’Arras valide déjà, de la plus belle manière qui soit, son choix de rejoindre le team TotalEnergies. Retour sur une folle semaine.

Vendredi 15 janvier. La présentation de l’équipe et du maillot TotalEnergies touche à sa fin, et les coureurs qui partent pour le Gabon attendent leur taxi. Adrien Petit, toujours souriant, écoute avec humour les encouragements de ses fans : « Allez Adri, tu nous gagnes une étape ! », « Allez, Adri, un chrono de 4 kilomètres, il est taillé pour toi ! ». Sans se mettre la pression, le Bison reçoit les messages 5 sur 5 : sur cette 11ème Tropicale Amissa Bongo, il peut faire parler la poudre et lancer la saison. Mais soyons honnêtes : personne n’aurait osé rêver à l’incroyable semaine que le team allait passer sur les routes africaines.

Palini en verve, Petit rend coup sur coup

Le début de semaine est frustrant. Par deux fois – lundi et mardi, c’est l’Italien Andrea Palini (Skydive Dubaï) qui règle le sprint à l’arrivée. Au jeu des bonifications, il fait le plein. Yohann Gène et Adrien Petit sont placés mais pas gagnants. La tendance s’inverse mercredi, où Adrien s’impose rageusement à l’arrivée à Bitam, idéalement lancé par Yohann, et reprend 10 secondes à Palini. L’étape de jeudi, remportée par le Marocain Adil Jelloul (Skydive Dubaï), ne fait guère évoluer le classement général. C’est vendredi, entre Meyo Kie et Oyem, que le sprinter du team TotalEnergies se remet en valeur : une deuxième victoire au sprint, qui le place en 3ème position du classement général, ex-aequo avec Palini, à seulement 1 seconde du leader Erythréen Okubamariam. L’embuscade est parfaite, et le Nordiste va magnifiquement jouer le coup.

Un week-end idéal

4 kilomètres de contre-la-montre, tout plat : l’épreuve de samedi autour du Stade de l’Amitié semblait taillée pour Adrien Petit, qui a remporté en 2015 le prologue du Tour du Luxembourg, une épreuve comparable. En s’élançant, le coureur sait qu’il peut rattraper des secondes au général et s’emparer du maillot jaune. A l’arrivée, le contrat est rempli : Petit remporte le chrono, et sa troisième étape de la semaine, et endosse la tunique jaune avec une avance de 12 secondes au général sur Palini. Le lendemain, dimanche (NDLR : hier), la course devient tactique. Palini remporte l’un des sprints intermédiaires – et la bonification de 5 secondes qui va avec, mais Petit s’adjuge le suivant. Avant le circuit final, répété plusieurs fois, la donne est simple : si le peloton arrive au sprint, quelle que soit la place de Palini, Petit remportera sa première course à étapes. Et pour garantir ce scénario, c’est toute l’équipe TotalEnergies qui va s’employer. Les coureurs au maillot frappé du Youm vont contrôler le peloton, à pleine vitesse, pendant plusieurs tours de circuit. Thomas Voeckler prend les commandes et emmène la course, épaulé par les autres TotalEnergies (Tony Hurel, Brian Nauleau, Alexandre Pichot et Yohann Gène). Mission accomplie à l’arrivée : le biélorusse Yauheni Hutarovitch (Fortuneo-Vital Concept) gagne le sprint devant Palini, mais c’est bien Adrien Petit qui remporte cette 11ème Tropicale Amissa Bongo. La saison de l’équipe TotalEnergies commence sur les chapeaux de roues.

Des déclarations tout en humilité

Joint par nous après la course, Adrien Petit fait preuve d’un esprit d’équipe et d’une humilité remarquable, se préparant déjà à sa tâche de poisson-pilote de Bryan Coquard. « Je suis très heureux d’amener ce succès à toute l’équipe TotalEnergies, d’autant plus que c’étaient les premiers tours de roue du team dans le peloton. J’avais dit à mon entraîneur Jimmy (NDLR : Jimmy Engoulvent, pôle sprint du staff technique TotalEnergies) que je voulais faire un gros hiver pour être directement dans le bon rythme sous mon nouveau maillot : c’est chose faite ! Ces victoires mettent tout le groupe dans une bonne spirale, et je suis très heureux d’y avoir contribué. Ici, au Gabon, j’ai trouvé une vraie bande de potes, ça booste vraiment de voir que personne ne rechigne au travail : je n’avais plus qu’à assurer derrière ! Maintenant, retour en Europe et place au boulot pour le Coq ! ».