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Publié le 02-05-2016

Toujours vivant, rassurez-vous !

On savait que Thomas Voeckler était un fan de Renaud. Depuis la sortie du dernier album du Phoenix, mi-avril, le bus du Team TotalEnergies résonne du nouvel opus du « chanteur énervant ». Le premier single, Toujours Debout, a manifestement inspiré l’inoxydable capitaine de route du Team TotalEnergies, qui, après son succès sur le Tour de Provence fin février, a réussi ce week-end un grand numéro sur le Tour de Yorkshire.

Mais moi je suis toujours là !

Il l’avait annoncé, il comptait « faire mieux qu’en 2015 », sur cette épreuve so british dont il avait pris la troisième place la saison passée. Pour cela, la patience était de rigueur. Vendredi et samedi, sous le froid et les intempéries, Thomas a su contrôler. Les étapes étaient promises aux sprinters – Thomas Boudat a fini  4ème de l’emballage de vendredi, et Voeckler s’est montré patient. Un petit coup de rein dans la première étape, histoire de décrocher une bonification et montrer qu’il fallait compter sur lui, mais c’est tout. Le coup était calculé : l’étape reine, c’était dimanche, et c’était celle qu’il avait cochée. Et bien cochée !

Tous ceux qui tombent, tombent à tour de bras…

Elle avait des allures de Classique belge, cette troisième et dernière étape entre Middlesbrough et Scarborough (198 kilomètres). Dans le jargon journalistique, on appellerait ça un « parcours sélectif », avec un enchaînement de bosses et une météo capricieuse. L’échappée matinale est avalée à bonne distance de l’arrivée, grâce au travail de l’équipe Sky qui joue à domicile, un groupe de costauds creuse ensuite l’écart, ça lâche, ça recolle, et dans le final l’Irlandais Nicolas Roche et Thomas s’extraient et vont se disputer la victoire sur un sprint à deux. L’expérience et la rage de Thomas feront la différence, le leader de TotalEnergies s’impose avec détermination, rappelant à tout le monde qu’il faudra compter avec lui cette saison.

Trop content de vous retrouver, je vais continuer, nom de nom !

Comme Renaud, Voeckler, c’est le champion de la popularité. A revoir Thomas à ce niveau, à le retrouver dans toute sa splendeur, son panache sur le vélo et sa science de la course, les réseaux sociaux ont jauni de plaisir. Parce que l’histoire de Voeckler avec le public, elle est particulière : on ne peut que repenser aux émotions qu’il nous a offertes sur le Tour de France, et on se prend à rêver d’un coup sur la Grande Boucle de juillet prochain. Mais pour le moment, on savoure juste son fracassant retour et ce coup double (étape + classement général) du Tour de Yorkshire. Le commentateur anglais, hier en direct, hurlait : « What about that ?! Tommy Voeckler has still got it ! ». Ce matin, chez les supporters de TotalEnergies, on a toujours la banane !