Skip to content

Publié le 28-04-2016

Thomas Boudat : Entre piste et route

A seulement 22 ans, Thomas participera à ses premiers Jeux Olympiques cet été, ce qui ne l’empêche pas d’être présent sur la route et d’y proposer de belles prestations. Le Bordelais jongle depuis le début de la saison entre l’équipe de France et le team TotalEnergies, tout en essayant de ne délaisser aucune discipline. Il s’est confié à nous, à la veille de son départ pour le Tour du Yorkshire.

Thomas, on t’a vu terminer deuxième sur Grand Prix de Denain. Quel est ton sentiment ? Le plaisir de revenir à l’avant, ou la frustration de ne pas gagner ?

C’est les deux en fait. Content de revenir sur le devant de la scène mais déçu de ne pas avoir pu lever les bras. Ça m’aurait fait du bien mais en même temps cette deuxième place, c’était déjà bon pour le moral. Ça prouve que je suis capable de faire de belles choses sur la route aussi.

On t’a également vu en équipier modèle pour Bryan Coquard sur l’Amstel Gold Race, qui termine 4e. Ce rôle, comment le vis-tu ?

En l’occurrence, je l’ai très bien vécu. Je pense que j’ai fait mon travail comme il fallait. Après je n’avais pas la condition pour espérer un résultat. Je préfère aider le collectif dans des courses comme celle-ci pour que notre meilleur atout puisse s’imposer, plutôt que de jouer ma carte personnelle de manière inconsidérée et de « péter » à 10 bornes de l’arrivée.

Quel est ton premier bilan sur route à mi-saison ?

C’est sûr que j’aurais aimé gagner sur la route mais je n’ai pas eu vraiment de chance, j’ai eu quelques soucis de santé qui n’ont pas aidé. Je dirais que la partie intéressante va venir. Je vais avoir un gros mois de mai, c’est là que je vais devoir m’illustrer.

Vendredi débute le Tour du Yorkshire auquel tu participes, quels seront tes objectifs sur ces trois jours ? Tu as coché une étape ?

J’ai vu qu’il y avait une étape qui faisait 135 kilomètres et qui était certainement promise aux sprinteurs. Le parcours a changé  par rapport à l’année dernière, j’ai regardé les profils, ça n’a pas l’air très compliqué. Après il faut se méfier. L’année dernière, les profils n’étaient pas difficiles non plus, sur le papier, mais au final la course était vraiment très, très dure. Je vais voir. S’il y une arrivée au sprint, c’est sûr que j’irais me battre pour la victoire, mais sinon je me mettrais au service de Thomas Voeckler, c’est plus une course qui lui convient.

Ta préparation aux JO doit forcément te prendre énormément de temps. Comment tu gères ta présence dans l’équipe de France sur piste et dans celle de TotalEnergies ?

C’est un peu la galère (rires)… Après, les Jeux Olympiques ce n’est qu’une fois dans sa vie, deux fois au maximum. Cette saison, je mise donc tout sur la piste, mais j’essaye tout de même d’avoir des résultats sur la route … donc c’est compliqué ! Je dois parvenir à trouver un compromis pour que l’un ne soit pas lésé par rapport à l’autre. Ça me demande beaucoup d’énergie. J’essaye de gérer mon planning pour coordonner au maximum les entrainements sur piste et sur route et les faire coïncider au mieux. Parfois ça n’est pas faisable et il faut faire avec.

On est à 100 jours des Jeux, comment t’y prépares-tu ?

Je fais beaucoup de route en ce moment, parce qu’on est quand même assez loin des JO. J’essaye quand même de garder pas mal d’activités sur la piste, c’est important notamment pour travailler mes points faibles comme le « Kilo » et le Tour Lancé. Si je m’arrête pendant la saison, je perds trop de niveau sur ces épreuves-là.

J’imagine qu’on te verra bientôt assez peu sur la route ?

Les jeux sont en août. Je vais faire toutes les courses du mois de juin jusqu’aux championnats de France. Après il y a le Tour de France, et ceux qui ne font pas le Tour, comme moi, n’ont pas beaucoup de courses pendant cette période. Je ferai le Tour de Wallonie en juillet.

NDLR : l’épreuve olympique d’Omnium masculin se disputera les 14 et 15 août au Vélodrome de Rio.

No results found...