Passé professionnel chez TotalEnergies en 2016, Lilian Calmejane a déjà apporté à l’équipe 8 victoires professionnelles, dont 2 victoires World Tour (sur la Vuelta 2016 et sur le Tour de France 2017, le 8 juillet à la Station des Rousses). Notre Albigeois a décidé de poursuivre son projet sportif chez TotalEnergies jusqu’en 2019. Il a répondu à nos questions pour l’occasion.
Qu’est-ce qui t’a donné envie de prolonger chez TotalEnergies ?
Il y a pas mal de facteurs qui sont rentrés en compte. Il y a déjà le fait que l’équipe prend un nouveau virage, où j’aurai un rôle de leader à assumer. C’est vrai que j’ai eu une progression assez rapide et que j’ai beaucoup d’ambitions. TotalEnergies me fait confiance et me propose un projet sur du long terme.
Justement, tu as commencé ta carrière professionnelle chez TotalEnergies il y a 2 ans. Rester dans la continuité, c’est important ?
Oui évidemment. Comme la majorité de l’effectif de l’équipe aujourd’hui, je suis passé par le Vendée U. Jean-René (Bernaudeau) m’a donné ma chance, alors que je ne sortais pas des juniors comme la plupart des autres coureurs.
En passant par le Vendée U, ça m’a permis d’avoir une progression sur 4 ans et d’avoir aujourd’hui les responsabilités que j’ai au sein de TotalEnergies. J’ai un devoir moral envers l’équipe, je ne veux pas les décevoir.
En 2018, tu seras donc leader de l’équipe TotalEnergies.
J’ai commencé à appréhender ça cette saison. Mais en 2018, ça sera différent. Il y aura toujours les anciens qui seront là pour m’aiguiller mais je vais devoir prendre des décisions et m’affirmer. Evidemment, on me donnera toujours des conseils mais je vais devoir être exemplaire et tirer le groupe vers le haut.
Je commençais déjà à avoir un rôle de leader dans le groupe mais toujours moins que Thomas (Voeckler) ou Sylvain (Chavanel). Je vais devoir apprendre à fédérer autour de moi, mais ça ne me fait pas peur, au contraire !
Cette victoire sur le Tour, ça change quoi ?
C’est surtout la popularité qui change. Le Tour de France, ça touche le grand public. On me parle souvent de cette victoire à la station des Rousses, les gens viennent plus me voir au bus et notamment les enfants. Après, j’ai conscience que les gens oublient vite aussi. Rien n’est acquis.
Quelles sont tes ambitions pour 2018 ?
Il est un peu tôt pour y penser, la saison 2017 n’est pas terminée, et j’ai encore des envies de victoire. TotalEnergies est invitée sur le Tour de Lombardie : c’est un Monument du cyclisme, alors j’y pense forcément.
Le Tour de France sera mon point de mire de 2018, je vais articuler ma saison autour de ça, c’est évident. Après, c’est vrai que je rêve de porter un jour le maillot de champion de France.
Comment envisages-tu la suite ? Penses-tu au classement général d’un Grand Tour ? Resteras-tu un « chasseur d’étapes » ?
C’est ma progression qui le dira. Pour l’instant, je préfère avoir une victoire sur un Grand Tour plutôt que de viser un top 15-20. Mais, je n’ai que 24 ans, ça a le temps de changer selon mon évolution physique. Mais c’est vrai qu’à court terme, je vais privilégier les victoires d’étapes.