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Publié le 17-03-2016

Antoine Duchesne : la confiance au rendez-vous

Antoine Duchesne avait commencé la saison en homme de l’ombre, comme un rouleur dévoué à ses leaders. Sur Paris-Nice 2016, la semaine dernière, il a attiré sur lui la lumière, en s’adjugeant le maillot de meilleur grimpeur et en se montrant à l’avant pendant trois jours d’affilée. Pour lui, la Course au Soleil porte bien son nom : le Canadien a rayonné sur l’épreuve et prouvé ce dont il était capable à l’échelon World Tour.

Antoine, comment te sens-tu après tant d’émotions ?

Je me sens super bien ! Je me repose un peu avant de repartir lundi, je prends le temps de lire tous les messages que j’ai reçu sur les réseaux sociaux, et les articles dans la presse.

Avant le départ de Paris-Nice, avais-tu comme objectif de remporter ton premier maillot distinctif ?

Non pas du tout, mes objectifs étaient ceux de l’équipe. Même vendredi, alors que j’étais dans l’échappée, je n’avais pas en tête d’aller chercher un maillot. Samedi matin, quand j’ai réalisé que j’étais à seulement 4 points, je me suis dit que ça serait bien de le porter au moins une journée. Mais je n’y croyais pas vraiment. Je me suis surpris  à avoir des bonnes jambes et d’être capable de rester dans l’échappée du jour. C’est quand j’y étais que j’ai eu de l’ambition et que j’ai pu y croire.

Tu as été à l’avant pendant plusieurs jours. Tu te sentais bien physiquement dès le début de Paris-Nice ?

Je voulais arriver prêt sur Paris-Nice pour pouvoir profiter de ces 8 jours et donner la finition à ma préparation. Mais mon gros objectif c’était les Classiques au cours de ces 3 prochaines semaines. Je ne suis pas arrivé plus en forme que prévu, mais je me suis retrouvée dans des situations de courses qui m’ont convenu.

Antoine Duchesne : en pleine confiance

Qu’est-ce que cela change pour toi d’avoir décroché ce premier maillot distinctif prestigieux ?

Ça a montré à tout le monde le potentiel que j’avais, et ça m’a permis de me faire un peu plus connaître. J’ai toujours été beaucoup dans l’ombre, à faire du travail pour les autres et ne rien faire pour moi. En étant à l’avant, j’ai prouvé que je pouvais faire plus que du travail sur des étapes de plat, et que même dans la montagne et dans des courses à étapes j’étais capable de bien m’exprimer.

Ça t’a redonné confiance aussi ?

Oui beaucoup. Je n’avais pas assez confiance en moi et c’était un peu l’un de mes problèmes. Avoir été dans les bons coups trois jours d’affilée, ça montre que ce n’était pas de la chance mais parce que j’ai le niveau.

Tu vas revoir à la hausse tes objectifs ?

Oui, mais le programme ne va pas beaucoup changer. Sylvain va rester le leader durant la période des classiques. On a vraiment une équipe qui peut aller se battre pour la victoire, avec Adrien qui va vite au sprint, Sylvain qui a la force et l’expérience et moi qui suis en forme et qui commence à en avoir aussi, de l’expérience ! On est vraiment une équipe très complète. On n’a aucun complexe à avoir. Je sens que je vais vraiment pouvoir aider Sylvain à aller gagner.

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